Ma­ni­feste

1. La broderie comme médium artistique

Arts Décoratifs et au-delà. Les techniques sont déconstruites jusqu’à libérer le geste et le corps. Les matières se déploient progressivement en haut-relief. Ces sculptures font vibrer la lumière et donnent à la pièce son propre mouvement. Chaque point est unique. Il porte une émotion. Chaque fourniture est choisie selon sa qualité plastique, son esthétique individuelle et sa résonance dans l’ensemble pictural de l’œuvre brodée.

 

2. Le juste temps, une valeur fondamentale du studio Ekceli

Un travail contemplatif. Le processus de création et la broderie ont une temporalité qui leur est propre. Le choix des matières oscille selon leurs histoires, et au gré de rencontres. La composition de chaque pièce se déploie progressivement dans différents temps d’attention, selon l’harmonie des textures et leur évolution sous la lumière du jour.
Le temps réhabilité pour un modèle durable. L’atelier s’attache à consacrer le « temps juste » à la création, pour promouvoir le geste, le savoir-faire, la créativité. Il s’inscrit donc dans le mouvement du « slow made », dont l’objectif est la réhabilitation de la valeur temps pour mieux travailler et mieux consommer.

 

3. Préserver, transmettre et ré-interpréter un patrimoine culturel

 

Un soutien au tissu culturel français. La réalisation d’une broderie peut rassembler jusqu’à 10 métiers (tapissiers, tisserand, filateur, encadreur, etc.). Les échanges sur les pratiques et les techniques avec les autres métiers favorisent le maintien d’un écosystème culturel. Ekceli collabore notamment avec Les Ateliers Jouffre « Entreprise du patrimoine vivant » (69) et Anaïs Jarnoux (75).
Une transmission du savoir-faire. Certaines techniques de broderie utilisées remontent au Moyen-Âge. L’atelier Ekceli s’attache à la pratique et à la transmission de ces savoir-faire précieux. Depuis 2012, l’atelier a formé plus de 15 stagiaires et deux lauréates du prix « Savoir-faire en transmission ».
Une réinterprétation des techniques traditionnelles. Chaque technique est analysée, décomposée et réécrite selon l’esthétique et la contemporanéité du studio Ekceli. Des outils et techniques d’autres corps de métiers sont régulièrement introduits dans la pratique de l’atelier pour ouvrir le champ exploratoire et la création : la pyrogravure, la ferronnerie, la bijouterie, etc…

 

4. Des matières d’œuvres sourcées localement

Un approvisionnement local de qualité. La majorité des matières d’œuvres et fils utilisés par l’atelier Ekceli sont français. Les créations sont intégralement imaginées et conçues en France.
Les partenaires du studio : Aux Fils de l’Arz, Maître tisserand morbihannais (56), inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ; Maison Sajou (78).
Le réemploi et la valorisation. Les matières d’œuvre et un grand nombre de fournitures utilisées proviennent de circuits de revalorisation et de dons. L’ensemble des cuirs provient notamment de stocks dormants de l’industrie du luxe. Ces matériaux ont un vécu, une patine avant d’être employés et ennoblis à l’atelier. Le travail de broderie leur donne une seconde vie, une valeur supplémentaire.
Les partenaires du studio : Adapta (75) ; Brongniart (49) ; La réserve des Arts (75 et 93) ; Les puces de St Ouen.
Vers le 100% local. Il n’existe pas sur le territoire français, de machine de fabrication de fournitures métalliques sur-mesure. En 2022, le studio a mis au point, avec le designer NELSON FOSSEY, une machine permettant de créer des cannetilles XXL.